Traitements
Découvrez les différents types de traitements proposés à la clinique de la douleurLa médecine régénérative peut jouer un rôle clé dans le traitement de la douleur chronique, souvent causée par des lésions ou des dommages aux tissus (cartilage, nerfs, tendons, muscles). En favorisant la régénération naturelle des tissus endommagés, elle aide à restaurer leur fonction et à atténuer la douleur.
Nous proposons plusieurs traitements régénératifs au sein de la Clinique de la Douleur :
Le PRP (Plasma Riche en Plaquettes) : Cette technique consiste à prélever le sang du patient, en extraire les plaquettes et les facteurs de croissance, puis à les réinjecter directement dans la zone douloureuse. Elle a démontré son efficacité dans le traitement de l’arthrose du genou, de certaines tendinopathies chroniques (tendon d’Achille, épicondylites) ainsi que des troubles dégénératifs du rachis (disques intervertébraux).
La prolothérapie : Ce traitement consiste en l’injection d’une solution contenant du glucose concentré et un anesthésique local dans la zone douloureuse. L’effet irritant de la solution peut stimuler la régénération des tissus et diminuer la douleur en renforçant les structures endommagées. Il est utilisé pour traiter des affections telles que les douleurs articulaires, ligamentaires et la dégénérescence du cartilage.
La thérapie par cellules souches adipeuses : Ce procédé implique le prélèvement de graisse corporelle (liposuccion) provenant de l’abdomen ou de la cuisse, l’extraction des cellules souches et des facteurs de croissance nécessaires à la régénération des tissus (cartilage, tendons), puis leur réinjection dans la zone douloureuse.
Ces traitements novateurs, proposés uniquement dans notre centre en Suisse Romande, montrent des résultats positifs à long terme, souvent supérieurs à ceux d’autres options comme les corticostéroïdes ou l’acide hyaluronique.
La neuromodulation consiste à réguler l’activité du système nerveux central ou périphérique en utilisant des techniques de stimulation électrique ou chimique. Cela permet de moduler l’activité des circuits neuronaux et de réduire la douleur. Cette méthode est utilisée pour traiter diverses douleurs chroniques, telles que les douleurs persistantes après une chirurgie du dos, les douleurs cancéreuses, les douleurs neuropathiques affectant les articulations ou les nerfs périphériques, ainsi que les douleurs diffuses associées à des pathologies comme la fibromyalgie.
Plusieurs techniques de neuromodulation existent, parmi lesquelles :
La stimulation électrique transcutanée des nerfs (TENS) : Cette technique non invasive utilise des électrodes placées sur la peau pour transmettre des impulsions électriques aux nerfs. Cela permet d’activer certains circuits neuronaux et de stimuler la production d’endorphines, des substances antalgiques naturelles qui soulagent la douleur. Elle est utilisée pour traiter différents types de douleurs chroniques, telles que les douleurs neuropathiques, arthrosiques du rachis et musculaires. Notre équipe infirmière forme le patient à l’utilisation de l’appareil, qui est ensuite remis pour un usage à domicile.
La stimulation électrique de la moelle épinière : Cette méthode consiste à implanter des électrodes dans l’espace épidural, le long de la moelle épinière, pour stimuler certains nerfs à l’aide d’un courant électrique, perceptible ou non. Cela permet de bloquer les signaux douloureux provenant de la périphérie. L’implantation des électrodes se fait en bloc opératoire. Après une phase test de 2 à 3 semaines, si les résultats sont satisfaisants, une batterie reliée aux électrodes est implantée sous la peau pour une stimulation continue.
La stimulation électrique d’un nerf périphérique : Cette technique consiste à implanter une électrode près d’un nerf endommagé, afin de le stimuler avec un courant électrique perceptible ou non et d’inhiber le signal douloureux. Cette intervention se réalise généralement en bloc opératoire sous anesthésie locale.
La stimulation chimique : Ce traitement implique l’administration de médicaments (notamment des opioïdes et des anesthésiques locaux) dans le liquide céphalo-rachidien via une pompe implantée sous la peau (pompe intrathécale). Ce procédé modifie l’activité des circuits neuronaux au niveau du système nerveux central. L’intervention se déroule en bloc opératoire sous anesthésie générale.
La stimulation magnétique transcrânienne (rTMS) : Cette technique utilise des champs magnétiques pour stimuler une zone spécifique du cerveau (le cortex moteur), afin de moduler la douleur. Un appareil émettant ces ondes magnétiques est placé en contact avec la tête du patient pendant des séances de 10 à 20 minutes. Au début, les séances sont fréquentes, puis elles sont espacées en fonction des résultats obtenus. Cette méthode est particulièrement efficace pour traiter les douleurs neuropathiques focales et des pathologies comme la fibromyalgie.
Le traitement médicamenteux des douleurs chroniques dépend du type de douleur, de son intensité et prend en compte les comorbidités de chaque patient pour son introduction. Les médicaments les plus couramment utilisés pour traiter les douleurs chroniques comprennent :
- Les analgésiques non-opioïdes : tels que le paracétamol et les anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) comme l’ibuprofène (Irfen®), le diclofenac (Voltaren®) ou l’acide méfénamique (Ponstan®). Ces médicaments peuvent aider à réduire la douleur en diminuant l’inflammation.
- Les opioïdes : tels que la morphine, le tramadol, l’oxycodone ou l’hydromorphone. Ces médicaments sont souvent utilisés pour traiter la douleur sévère (cancer), mais ils ont un potentiel d’abus et de dépendance, et peuvent provoquer des effets secondaires indésirables.
- Les antidépresseurs : tels que amitriptyline (Saroten®), duloxetin (Cymbalta®) ou venlafaxine (Efexor®) et les antiépileptiques tels que pregabaline (Lyrica®) ou gabapentin (Neurontin®) : ces médicaments peuvent aider à soulager certains types de douleurs chroniques, telles que les douleurs neuropathiques (douleurs postopératoires, zona postherpétique).
- Les relaxants musculaires : (Mydocalm® ou Sirdalud®) : ces médicaments peuvent aider à soulager temporairement la douleur causée par des spasmes musculaires.
- Les anesthésiques locaux tels que la lidocaïne : ils sont souvent utilisés pour soulager la douleur neuropathique locale en application sous forme de patchs (Neurodol®) ou en administration intraveineuse lors de douleurs neuropathiques plus diffuses quand une infiltration ciblée n’est par exemple pas indiquée.
- La ketamine est un médicament anesthésique qui est également utilisé pour traiter la dépression et les douleurs chroniques. Elle peut être administrée sous forme intraveineuse dans le cadre de douleurs neuropathiques diffuses ou de douleurs chroniques réfractaires au traitement conventionnel. Elle peut provoquer des effets secondaires à dose élevée de même qu’une dépendance ce qui nécessite une surveillance lors de son administration.
- La capsaicine (Qutenza®) peut être utilisée comme traitement local pour certaines douleurs neuropathiques en association ou en complément des patchs de lidocaine (Neurodol®).
La médecine intégrative adopte une approche globale du patient, en ne se limitant pas uniquement aux symptômes ou à la maladie. Elle utilise une variété de méthodes et de traitements visant à soulager la douleur et à favoriser un état de santé optimal. Parmi ces approches, on retrouve des thérapies telles que l’acupuncture, l’hypnose, la méditation ou le yoga, par exemple.
L’objectif principal de la médecine intégrative est de déterminer le traitement le plus adapté à chaque individu, en tenant compte de ses besoins et préférences spécifiques. Elle fait ainsi partie intégrante d’un traitement multimodal pour la gestion de la douleur chronique.
À la Clinique de la Douleur, l’acupuncture et l’hypnose sont proposées en complément des traitements conventionnels, sous la supervision du Dr Dong pour l’acupuncture et de la Dre Cheseaux pour l’hypnose. L’acupuncture est particulièrement reconnue pour le traitement de la lombalgie primaire ainsi que des céphalées, tandis que l’hypnose est utilisée pour soulager certaines douleurs neuropathiques ou les douleurs diffuses liées à des conditions comme la fibromyalgie.
Nous collaborons également étroitement avec d’autres spécialistes externes pour répondre aux besoins des patients recherchant des thérapies alternatives.
Le traitement conservateur des douleurs chroniques désigne une approche thérapeutique visant à soulager la douleur et à améliorer la qualité de vie du patient, sans avoir recours à des interventions invasives ou à des médicaments puissants. Il s’inscrit pleinement dans le cadre d’une prise en charge multimodale de la douleur chronique.
Ce type de traitement inclut diverses thérapies, telles que la physiothérapie, l’ostéopathie, l’ergothérapie, la chiropraxie, ainsi que des thérapies psychologiques et un suivi nutritionnel. Ces approches visent à améliorer la mobilité, la force musculaire, la posture, et la flexibilité, tout en réduisant l’inflammation et la douleur.
Les thérapies psychologiques, comme la thérapie cognitivo-comportementale, peuvent également être très utiles dans le cadre des douleurs chroniques. Elles aident les patients à modifier leurs pensées et comportements face à la douleur, ce qui permet de réduire l’anxiété, la dépression et le stress. À notre clinique, Mme Valérie Skrivan, psychologue et psychothérapeute, assure ce type de traitement.
Les thérapies physiques sont proposées par des spécialistes qualifiés, soit à l’Hôpital de la Tour, soit dans d’autres établissements, selon les préférences du patient.
La nutrition joue également un rôle clé dans la prise en charge des douleurs chroniques. Certains aliments peuvent avoir des effets anti-inflammatoires, tandis que d’autres peuvent aggraver l’inflammation. Un régime équilibré peut ainsi contribuer à réduire l’inflammation et améliorer la santé générale, ce qui peut aider à diminuer la douleur. À cet égard, nous travaillons en étroite collaboration avec le service de Nutrition de l’Hôpital de la Tour.
La cryothérapie est une technique médicale qui consiste à utiliser des températures extrêmement basses pour traiter diverses maladies et blessures. Elle peut être utilisée pour traiter une variété de conditions, telles que la douleur chronique, l’inflammation, les blessures sportives et la dépression. Son mécanisme d’action permet de diminuer la douleur et l’inflammation, d’améliorer le sommeil de même que le système immunitaire. Nous l’employons en douleurs chroniques pour traiter diverses pathologies. Pour cela nous avons deux moyens de la pratiquer :
- La cryothérapie non-invasive consiste en l’application de froid sur la peau via une buse projetant du gaz carbonique (CO2) refroidi entre -65°C et -80°C. Son indication concerne le traitement des douleurs myofasciales (points triggers musculaires), les douleurs chroniques diffuses (fibromyalgie) ou les douleurs neuropathiques périphériques superficielles après des interventions chirurgicales par exemple.
La cryothérapie non-invasive comprend également le traitement du corps entier soit par immersion en eau froide soit par des séances de quelques minutes dans un cryosauna. Pour ce dernier exemple, les patients sont référés dans un centre offrant ce type de traitement.
- La cryothérapie invasive ou cryoneurolyse consiste en l’application de froid à l’intérieur du corps à l’aide d’une aiguille ciblant un nerf responsable de douleurs chroniques. Cela s’applique lors de douleurs neuropathiques postopératoires ou de névralgies postherpétiques.
La neurolyse est une technique médicale qui consiste à détruire sélectivement les fibres nerveuses responsables de la transmission des signaux de la douleur dans une zone spécifique du corps.
Elle peut être réalisée de différentes manières, notamment par injection de substances chimiques comme l’alcool ou le phénol, ou par l’application de chaleur (radiofréquence thermique) ou de froid (cryoneurolyse) sur les nerfs. Cette technique peut être utilisée pour traiter des douleurs chroniques liées à des affections du rachis ou des articulations (arthrose) ou lors de douleurs neuropathiques périphériques impliquant un territoire nerveux spécifique.
L’efficacité du traitement dépend de la technique utilisée : pour une neurolyse par radiofréquence thermique, les études rapportent des résultats positifs jusqu’à 6 à 9 mois. Concernant la cryoneurolyse, les effets attendus durent généralement jusqu’à 3-4 mois. Ces interventions peuvent être répétées dans le temps.
Pathologies
Découvrez les différents types de douleurs chroniques prises en chargeCéphalée ou douleur orofaciale secondaire chronique
Douleurs cancéreuses
Douleurs chroniques post-chirurgicales
Douleurs musculosquelettiques secondaires chroniques
- douleurs de la colonne vertébrale (lombaires, dorsales ou cervicales)
- sciatique et cruralgie
- douleurs persistantes après une chirurgie de la colonne
- douleurs articulaires chroniques (arthrose, maladie inflammatoire)
- syndrome douloureux régional complexe (SDRC ou CRPS)
- douleurs chroniques post-chirurgicales (après thoracotomie, mastectomie, hernie inguinale, prothèse du genou…)
- douleurs abdominales chroniques
- migraines, névralgies du trijumeau, céphalées de tension
- douleurs pelviennes (névralgie pudendale, cystite interstitielle)
- douleurs post-amputation (douleur fantôme, douleur du moignon)
- neuropathie post-herpétique (zona)
- douleurs cancéreuses
- douleurs ischémiques chroniques (artériopathie périphérique, angor réfractaire)
- fibromyalgie
- syndrome d’Ehlers-Danlos